4&5/09/2010 : EcoTrek Pedra Branca
Après avoir profité de mes weekends pour visiter les richesses urbaines du Brésil, la participation à un "éco trek" m'a permis de goûter les joies de l'effort dans le cadre magnifique des forêts tropicales des montagnes de la "Mata Atlântica".
Mardi dernier le Brésil célébrait son indépendence à mon plus grand plaisir : la perspective d'un weekend de 4 jours est rarement mal vécue! 
J'ai voulu, avec un groupe composé de trois allemands (Richard, Johannes et Beatrice) et quatre français (Antoine G, Antoine R, Stephen et moi-même), profiter de ce temps libre pour découvrir les richesses naturelles de la région qui m'accueille. 
L'écotourisme est en pleine expansion ici au Brésil ; pour vous donner une idée : dans ma petite ville de 80.000 habitants ce ne sont pas moins de deux entreprises qui proposent des excursions écotouristiques ou d'aventure : ballades à cheval, rafting, mountain bike, treks, découverte de la région et de ses spécialités, etc. Pour ceux que cela intéressent ces deux boites sont Triboo! et Primata.
Nous sommes partis un peu à l'arrache - il faut le reconnaître - avec Primata : organisation du voyage à 9h du mat' le samedi matin et après de longues et fastidueuses négociations en Portugais-Français-Anglais nous avons enfin pu prendre la route sur les coups de 13h dans un van delux! 
Sur le chemin nous nous sommes arrêtés pour goûter une spécialité régionale : les "pé-de-muleque", littéralement "pied de gamin" ; du sucre et des cacahuètes! c'est très lourd mais très bon pour les treks compte tenue de la quantité de sucres et de calories que chaque bouchée apporte.
Arrivée en bas de la montagne de la Pedra Branca, notre guide Ricardo nous donne quelques consignes de sécurité à respecter concernant notamment l'éventuelle rencontre d'animaux peu enclins à sympathiser. S'entame alors l'ascencion sous la chaleur sèche et pesante de l'hiver brésilien qu'une fontaine naturelle a su nous faire oublier l'instant de remplir nos bouteilles.
Nous progressons alors à travers une fôret dense d'arbres fins, bambous et palmiers pour arriver enfin au sommet et admirer la région en contre-bas.
Celle-ci nous permet de constater toute l'étendue d'une fôret preservée percée d'espaces de cultures : bananes, café, canne-à-sucre. Quelques villes au loin nous rappellent que nous ne sommes pas si loin de la civilisation. Ce panorama nous avons pu l'apprécier de différents points de vus en accédant aux espaces rocheux qui permettent de s'évader de cette jungle que nous détaille le guide. Les explications et anecdotes sont nombreuses, nous apprenons la richesse en lychens de la montagne avec notamment la présence de lychens rouges indicateur d'un air pur, nous comprenons l'accélération de l'érosion des roches à cause des défections de vautours,
nous découvrons des arbres et palmiers en voie de disparition, apprenons l'origine du nom des "pé-de-muleque", etc.
La nuit tombée nous installons le campement et découvrons ce ciel étoilé différent de celui de l'hémisphère nord avec ses constellations remarquables : "Cruzeiro do Sul" et "Scorpião".Les guides nous préparent le dîner alors que Johannes et Beatrice nous quittent. Alors s'entame une folle soirée arrosée de "pinga com mel" et autres caipirinhas où nous discutons de tout et de rien, où Thomás - autre guide qui nous accompagne dès lors - nous raconte des légendes de la région et pendant laquelle nous allons chercher du bois puis de l'eau dans une fôret tropicale assombrie par la nuit tombée. Avec Stephen, Thomás nous guide dans l'obscurité et nous découvrons une autre façon de se déplacer, une façon où il faut oublier la vue et sentir le sol, sentir la végétation qui nous entoure et avancer tranquillement, sereinement ; expérience à vivre! 
Le lendemain matin nous nous levons, rangeons le campement, prenons le café et le petit déj et continuons de traverser la fôret tropicale pour rejoindre les points de vue et apprécier le panaroma que nous offrent ces sommets à 1900m d'altitude. Il est plus difficile d'avancer tant la végétation est dense, nous devons laisser les sacs sur le chemins pour les récupérer au moment de faire la nourriture du midi : saucisse pimentée + pain hot dog + jus de fruits exotiques. C'est alors le moment de redescendre vers la civilisation ; nous passons par un petit chemin arpenté qui traverse une fôret tropicale qui change de visage au fur et à mesure que nous le dévalons : plus de bambous, plus d'arbres plus épais, plus de balbeiras, plus de lianes.
Nous arrivons enfin dans une clairière tous salis de cette descente rapidement effectuée et rejoignons le petit bar plus bas en traversant les plantations de bananes et de café que les agriculteurs ont coutume de faire sécher à même le sol.
Une bière bien fraîche et méritée, un retour en van delux et nous pouvons considérer que Ricardo et Thomás sont désormais des amis.
A plus sur le web2.0,
Abraços!
;)